Bordeaux, un retour en enfance

 


 
Grandir sur ces quais, au fil d'une eau boueuse, de ses marées et de cet horizon unique. Les souvenirs des fêtes du fleuve, minuscules, des hangars, sales, des terrains vagues, pollués. Mais des souvenirs affectueux.
L'eau qui "monte" dans le fond du jardin et la tondeuse accrochée en hauteur pour ne pas qu'elle prenne l'eau
La gare d'Orléans et ses murs en pierre à escalader pour changer de quartier et aller voir les copains
La passiflore qui pousse dans la cour, contre les grilles de l'école aux bancs rouges qui longent les murs
La pierre blanche et ses fossiles, au sol les seringues qu'on apprend à ne pas ramasser
Le pont de pierre traversé à pied. D'abord petite pour suivre le carnaval, puis ado parce que le bus est toujours dans le trafic, et enfin adulte parce que c'est tellement agréable
La foire aux plaisirs que l'on entend dans le jardin, comme si un fleuve ne nous séparait pas
Une ville qui n'a plus rien à voir avec celle de mon enfance. Et peut-être que c'est mieux. Peut-être pas. Aucune importance

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